Les travaux de construction d’un hangar servant de myciculture en pleine construction (Photo LGR)
Rwanda : l’IFDD intervient dans la culture de champignons et transformation du maïs
L’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) appuie les femmes rwandaises du district de Kamonyi, sud, à devenir plus résilientes aux changements climatiques grâce à l’apport de l’énergie solaire convertie en courant électrique continu qui mettra en marche deux moulins pour la transformation du maïs et le séchage de champignons.
Avec l’appui financier de l’IFDD, les femmes agricultrices du secteur administratif de Nyarubaka dans le district de Kamonyi au sud de Kigali, disposeront de deux moulins qui seront mis en marche par l’énergie solaire convertie en courant électrique continu pour la transformation du maïs et le séchage de champignons. C’est LA GALOPE RWANDA, une ONG locale partenaire qui est à l’œuvre pour aider ces femmes à devenir plus résilientes aux changements climatiques et capables de lutter contre toute forme de pauvreté et la malnutrition.
Les travaux de construction d’un hangar ont démarré mi-janvier 2022. Il abritera aussi bien une pièce de production de champignons, une chambre pour batteries et convertisseurs susceptibles à produire le courant électrique continu pour tourner les deux moulins prévus : éplucheur et broyeur ainsi qu’une pièce éclairée servant d’étable des chèvres.
Pendant que les agriculteurs rwandais se heurtent aux changements climatiques spontanés avec leurs conséquences sur la production ; tout le monde est interpellé à travailler pour devenir résilient et surtout innovateur pour chercher des solutions alternatives qu’offre la nature pour produire assez en face de aléas climatiques. C’est pourquoi le Secrétaire Exécutif de LA GALOPE RWANDA, Safari Byuma Alphonse trouve de ce projet constitue une opportunité qui consiste à enseigner les agriculteurs rwandais de s'approprier les chances que nous réserve la nature pour survivre face aux changements climatiques actuellement quasi-permanents dans tous les pays de la planète. ʺCe projet de transformation de l’énergie solaire en courant électrique continu augure une nouvelle ère dans la conscience des agriculteurs et investisseurs. Jamais on n’aurait cru que la lumière du soleil produise du courant électrique pour mettre en marche des moulins. Ce projet éveille les hommes et les femmes politiques, les entrepreneurs, les agriculteurs voire aussi les petits citoyens à comprendre les enjeux des changements climatiques et les solutions alternatives à prendre pour une vie meilleureʺ, a-t-il expliqué la fin de la souffrance de ces femmes bénéficiaires du projet qui consommaient les grains de maïs à la place de la farine, et c’est faute de l’électricité.
Pour Mme Uwizeyimana Redempta, Présidente de la Coopérative des Femmes Cultivatrices dans le secteur administratif de Nyarubaka (COPCNYA) bénéficiaire de ce projet, ʺLes femmes seront davantage résilientes et dynamiques dans le secteur agricole parce qu’elles auront déjà acquis les techniques de production et de transformation pour lutter contre la faim et la malnutritionʺ, a-t-elle ajouté.
LA GALOPE RWANDA multiplie ses contacts avec les autorités rwandaises pour faire de l’énergie solaire une priorité pour booster le secteur des Petites et Moyennes Entreprises (PME), lesquelles constituent un des piliers économiques du pays. A cet effet, les projets initiés dans le partenariat IFDD - LA GALOPE RWANDA constituent un coup d’envol et d’acceptation de l’énergie solaire dans tous les secteurs de développement. Force est de montrer que la principale source d’énergie au Rwanda vient des centrales hydroélectriques qui occupent 50% de la production électrique nationale. Elles sont dépendantes des précipitations qui se raréfient de plus en plus, alors que la source d’énergie solaire renouvelable n’occupe que 8%, à côté du diesel qui contribue à 5% et le gaz méthane à 20%. ʺLa nature de l’énergie solaire d’être renouvelable et durable est à convoiter pour pouvoir aller vite dans le développement responsable sans dégradation de l’environnement et amener les populations à faire des Objectifs de Développement Durables (ODD) les leursʺ, rappelle Safari Byuma.
Tumusonere Jésus